Le Manager par Sun Tzu

La victoire est l’objectif principal de la guerre. Si elle tarde trop, les armes s’émoussent et le moral s’effrite. Lorsque les troupes attaqueront les villes, elles seront a bout de force.

Sun Tzu

Dans « L’art de la guerre », Sun Tzu nous livre de multiples enseignements issus de ses expériences et observations. On retrouve en filigrane dans cet ouvrage de nombreux concepts qui furent posés sur le papier bien plus tard et qui sont aujourd’hui la colonne vertébrale de l’excellence opérationnelle.

Sun Tzu observeva sur le terrain auprès de ses hommes, aiguise son sens critique en analysant les situations passées… en d’autres termes il fait beaucoup de choses que nous retrouvons par exemple dans la philosophie Lean.

Aujourd’hui je vous propose d’aborder un des points de vue développé dans cet ouvrage : « les quick win ».

Le quick win, un atout précieux

Le terme quick win désigne un ou plusieurs résultats qui peuvent être obtenus rapidement dans le cadre d’un plan d’action et qui fourniront des résultats rapidement visibles. En d’autres termes, ils permettent de rapidement avoir un impact en fournissant des gains, améliorations de performances…

Même si le terme « quick win » est assez récent, depuis toujours les différents chefs militaires / dirigeants intégrèrent cette notion dans leurs plans d’action. La raison est simple. Obtenir rapidement des résultats permet de booster les équipes en leur montrant que les actions menées ne sont pas vaines. A l’inverse, si vous commencez par les sujets les plus longs à délivrer des résultats… vous risquez d’émousser la motivation de vos équipes !

Mais ce fonctionnement n’est pas à systématiser. Nous allons voir pourquoi juste après.

Quelques limites d’un fonctionnement par une priorisation de type « quick win »

La logique de quick win est à mon sens une bonne approche dans le cadre d’une logique d’amélioration continue avec des petits sujets porteurs d’impact sur vos opérations.

Il est dangereux d’adresser l’ensemble des sujets avec une priorisation de ce type pour la simple et bonne raison que vous allez lancer uniquement des sujets amenant des gains rapides. Or, nous le savons pertinemment, certains sujets en entreprises doivent être menés à bien même s’ils n’amènent pas immédiatement des gains. Ces sujets de fond sont souvent des enablers de futurs quick win.

Ensuite, nous le disions plus haut, le quick win permet de mobiliser les équipes sur des problématiques qui seront rapidement adressées (l’idée étant de mettre beaucoup de ressources sur le sujet). Fonctionner systématiquement avec cette approche risque de vous faire consommer énormément de ressources et de les épuiser sur le long terme.

En conclusion, la logique de quick win est une bonne approche. Néanmoins, comme le sel, cela elle doit être utilisée avec parcimonie afin d’éviter tout essoufflement de votre organisation. L’utiliser sur de l’amélioration continue est une bonne idée… pour vos projets ? Pensez à une autre méthodologie !