AGV - ScallogDepuis quelques dizaines d’années nous assistons à une modernisation des supply chain. De nombreuses avancées technologiques permettent d’automatiser des tâches sans réelle valeur ajoutée. Sur les sites industriels et dans les entrepôts ce sont les étapes de manutention qui se trouvent le plus bousculées.

Aujourd’hui nous vous proposons d’aborder une technologie qui bouleverse les habitudes : les « AGV » (Automated Guided Vehicles).

Les « AGV » ou  « véhicules à guidage automatique »

Un « AGV » est robot qui va pouvoir réaliser des opérations de manutention de manière totalement autonome.

Bien que d’apparence très modernes, les « AGV » existent depuis maintenant plus de  60 ans. En effet, c’est dans le secteur automobile (dans les années cinquante) que les premiers véhicules à guidage automatique firent leur apparition. Ils furent les prémisses de l’automatisation de la manutention !

Aujourd’hui ils se trouvent être de plus en plus performants et ce grâce à d’importantes avancées technologiques…

Les AGV : un nom pour plusieurs technologies

L’automatisation des processus de manutention par le biais d’« AGV » fonctionne en s’appuyant sur plusieurs technologies différentes. Nous en retrouvons principalement quatre:

  • Le Filoguidage : système permettant au robot de se mouvoir en utilisant une « piste » tracée au sol sur laquelle est placée un fil électrique, un rail ou encore un fil renvoyant des ondes au moyen de manutention
  • Le Laserguidage : système permettant au robot de se mouvoir grâce à un maillage de réflecteurs actionnés par le laser du moyen de manutention
  • L’Optoguidage :  système permettant au robot par le biais de caméras de suivre une ligne tracée au sol
  • Le Géoguidage : système se basant sur une cartographie de vos installations permettant à un robot de se déplacer sur vos sites
Une robotisation… au détriment de l’être humain ?

Certaines tâches comme la manutention sont bien souvent réalisées par des êtres humains. L’arrivée des AVG permet certes de réduire certaines sources de non-valeur ajoutée, d’améliorer la sécurité des opérations tout en réduisant les TMS ( Troubles Musculo-Squelettiquesmais, elle soulève une question importante à mes yeux.

Que faire du personnel qui auparavant réalisait ce genre d’opérations ? Sur quels postes pouvons-nous reclasser ces équipes ? 

A réduire et automatiser les tâches les plus « simples » nous nous retrouvons face à un dilemme éthique . Il convient face à l’automatisation et à la digitalisation galopante des entreprises de penser à ce que pourront faire les personnes n’ayant pas eu la chance / pas souhaité faire de grandes études… où pourrons travailler les opérateurs dont les postes sont remplacés par des machines ?

Il y a encore beaucoup de choses auxquelles nous devons à mon sens réfléchir et pour cela, il me semble important de se poster dans une optique Lean « penser sur le long terme à la pérennité de l’entreprise et non à une rentabilité court terme ».