Après avoir parlé mécanisation de la réception et du stock, nous allons aujourd’hui continuer à dérouler le flux d’un entrepôt. Nous allons donc aborder le sujet de la préparation de commandes.Si vous avez besoin d’un petit rafraîchissement sur cette thématique, n’hésitez pas à venir consulter cette publication.
La préparation de commandes, un gros centre de coûts dans votre entrepôt
Le picking et le packing (prélèvement et emballage) sont une étape du flux clé car elle sera directement visible par vos clients (internes ou externes). En effet, si vous générez des erreurs de préparation de commandes ou que les articles arrivent abîmés car mal calés dans le colis…. votre image de marque risque de s’en trouver impactée.
Par ailleurs, cette étape du flux sera la plus gourmande en ressources si vous optez pour un picking manuel. Vous aurez en effet recours à un nombre important d’ETP (Equivalent Temps Plein) pour être en mesure de prélever l’ensemble des articles commandés par vos clients.
Si vous avez été en entrepôt où, si lors d’un job d’été vous avez eu l’occasion de faire ce type de travail, vous avez surement constaté les choses suivantes. Tout d’abord, le picking est un endroit où vous allez énormément marcher pour prélever les différentes pièces demandées (et ce sera sûrement encore pire si votre WMS optimise mal vos déplacements).
Ensuite, il vous faudra en fonction de vos typologies de commandes traitées & volumes associés, adapter au mieux vos processus sous peine de ne pas atteindre un niveau de performances suffisant. Préparer du prêt-à-porter ne se fera pas exactement de la même façon que des articles de décoration où des bouteilles de vin.
Quels gains attendre de la mécanisation de votre préparation de commandes ?
Mécaniser votre préparation de commandes va vous permettre d’adresser les sujets suivants:
- Limiter vos déplacements à vides & tâches à faibles VA : en recourant à des solutions de convoyage vous pourrez limiter le temps de déplacement de vos opérateurs tout en accélérant ses étapes. Les solutions de types goods to man permettront également de faire venir les articles à vos opérateurs sans qu’ils aient à trop bouger. Il en résultera un gain non négligeable
- Optimiser le prélèvement de vos articles et améliorer votre productivité : le recours à des solutions automatisées vous permettra par exemple de réaliser une ramasse en masse de tous vos besoins et, le tri sera ensuite réalisé par la machine (gain de temps non négligeable)
- Réduire les risques d’erreurs de picking : utiliser des trieurs vous permet (sous réserve que vos articles sont bien étiquetés) de fortement fiabiliser la recomposition de vos commandes. Il sera impossible d’atteindre une qualité de 100% néanmoins, vous pourrez truster un niveau très élevé
Quels points-clés bien avoir en tête avant de se lancer dans ce type de projet ?
Mécaniser inclut de conformer son flux aux contraintes de la machine… et autant dire que de ce point de vue les contraintes peuvent être légion si votre respect des standards du métier est approximative.
La première contrainte à prendre en considération sera la typologie de produit et sa classe de rotation. En effet, un trieur ne sera pas fait pour gérer la même chose qu’un système “goods to man” de la société Exotec. Il faut bien faire attention à ce que vous allez mettre dedans et pour cela, faites vous accompagné par un expert qui vous aidera à appréhender la meilleure solution.
Ensuite, une fois le type de solution identifié il vous faudra voir plus précisément si les volumes actuels et projetés à 3 ans rendent l’investissement viable ou, s’ils font que vous n’avez pas assez de capacité au bout de deux ans.
Une fois la solution cadrée plus précisément, il sera l’heure de voir tous les “à côté”. La qualité de l’étiquetage de vos produits, le packaging (certains par exemple ne pourront pas passer dans la solution… et là c’est votre ROI qui trinque !). Il vous faudra aussi voir l’impact de la solution sur la planification de votre site etc… Pour l’exemple implanter certaines solutions chez un acteur de la grande distribution peut avoir pour effet de revoir le planning de livraison dans les magasins. Ce point peut être bloquant et générer un “no go” sur le projet.
Enfin, un autre point qu’il faudra anticiper sera la montée en compétences et le recrutement de profils techniques pour gérer notamment la maintenance. Suivant votre bassin d’emploi… cela peut s’avérer être une tâche ardue.
Conclusion : faites mûrir la réflexion tout en vous faisant accompagner
Un projet de mécanisation de votre préparation de commande sera coûteux. Il pourra si vous faites petit, ne s’élever qu’à 1M €. Mais les solutions peuvent (suivant leur complexité) aller jusqu’à 20 ou 30 M€. Il convient donc de bien cadrer votre démarche. Très souvent se heurte à une problématique de disponibilité de la donnée et de délais…
Prenez le temps, vérifiez vos données et surtout faites vous accompagner. Cela permettra de challenger les différents constructeurs mais également votre propre organisation. Car un projet de ce type est l’occasion rêvée pour revoir en profondeur son fonctionnement et contribuer à l’optimiser !
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