De par son périmètre, la gestion de la supply chain est transverse et complexe. C’est pourquoi elle nécessite d’être suivie à l’aide de KPI. Dans une entreprise, une chaîne logistique c’est gérer et piloter un ensemble des flux différents au service de l’efficacité globale de l’entreprise. Ces flux au nombre de trois sont les flux physiques, les flux financiers et les flux de données. Cette gestion part de l’amont (fournisseur) jusqu’à l’aval (client). Elle permet d’unifier une chaîne de valeur complexe.
La gestion de ces flux concerne de multiples services de l’entreprise. De ce fait, le pilotage global ne peut être réalisé qu’à travers un certain nombre de critères qu’il est important de définir en amont et de mesurer dans la durée. C’est pour cela que pour mesurer l’efficacité et la compétitivité de la Supply chain il convient pour le manager, de créer un tableau de bord regroupant un certain nombre d’indicateur clé qui sont regroupés sous l’appellation « Key Performance Indicator » (KPI). Nous verrons dans un premier temps pourquoi avoir besoin de KPI, puis comment les choisir et se construire son tableau de bord.
Des KPI pour quoi faire ??
La logistique est vue depuis ses débuts comme un centre de coûts consommateur de ressources. Cette vision, issue d’une tradition production centrée est encore très présente dans les entreprises. L’essor du e-commerce et des différentes plateformes logistiques a partiellement renversé la tendance, permettant à la chaine logistique d’être créatrice de ressources et placée au centre des préoccupations stratégiques des entreprises.
Dans une logique d’approche globale, la supply chain ne se concentre plus seulement sur la gestion des flux physiques à l’instar de la logistique d’hier. Elle prend maintenant en compte l’ensemble des flux présents dans une entreprise. Cette nouvelle perspective crée alors une fonction transversale de niveau stratégique permettant à une entreprise de gérer et piloter les flux physiques, financiers et d’informations. Pas seulement ceux de l’entreprise mais aussi en se concentrant sur l’amont (les fournisseurs) et l’aval (les clients).
On comprend alors aisément que l’étendue de cette fonction doit pouvoir disposer d’un système de pilotage permettant de mesurer l’efficacité des flux et ainsi définir des processus visant à corriger ou améliorer les faiblesses structurelles. C’est à ce moment qu’intervient pour le directeur supply chain, l’impératif de disposer d’un certain nombre d’indicateurs clés.
La supply chain fonction stratégique…
La supply chain se décline au niveau stratégique afin de produire des effets sur la partie opérationnelle de l’entreprise. Il ne faut donc, pour le manager de la supply chain, toujours garder les en vue les objectifs stratégiques afin de piloter la supply chain. Une entreprise ne disposant pas de vision et de plan stratégique clairement défini pourra difficilement gérer et manager sa supply chain de façon efficiente.
Enfin, les KPI seront forcément différents d’une entreprise à l’autre d’un secteur à l’autre voir d’une période de l’année à l’autre dans la même entreprise. Il s’agit donc dans la deuxième partie de définir comment choisir et construire ses KPI et son tableau de bord.
Enfin, les KPI seront forcément différents d’une entreprise à l’autre d’un secteur à l’autre, voir d’une période de l’année à l’autre dans la même entreprise.
Il s’agit donc dans la deuxième partie de définir comment choisir et construire ses KPI et son tableau de bord.
Construire son tableau de bord
Comme nous l’avons vu précédemment, les KPI doivent permettre au manager de la supply chain de pouvoir mesurer et quantifier l’efficience de sa supply chain à travers quelques indicateurs clés. La première chose que doit donc faire un manager de la supply chain est de créer ce tableau de bord et de définir ces indicateurs.
Le nombre de ces derniers est suivi à hauteur d’homme et donc assez limité. Pour cela, on peut aisément s’appuyer sur le pilotage des flux d’information et sur des approches de type big data et AI afin d’effectuer un pré-tri et ainsi synthétiser des indicateurs à propos.
Dans un premier temps, il convient donc de se rattacher à la vision stratégique du dirigeant et du comité de direction de l’entreprise qui doit permettre de dégager les objectifs de la Supply Chain. Ces objectifs principaux, de suivi et de soutenabilité sont alors déclinés chacun en niveau d’efficacité et donc en indicateur mesurable. Ces objectifs doivent s’intégrer dans une approche globale de chaine en intégrant les fournisseurs et les clients. Il est primordial que le manager de la Supply Chain garde en permanence la vision stratégique et crible l’ensemble de ses décisions à travers cette vision.
Les KPI issus de données toujours plus nombreuses…
Pour permettre de disposer de KPI exploitables, l’ensemble des flux et particulièrement la partie des données doit être interopérable à tous les niveaux. On doit donc pouvoir recueillir des données dans l’ensemble des sites, entrepôts, usines et magasin de l’entreprise mais aussi chez les clients et les fournisseurs. Cette masse de donnée toujours plus importante est analysée et filtrée à travers des outils de gestion ou management de l’information utilisant des technologies de type AI et big data. Cela impose de disposer d’une approche permanente de fiabilisation des données car prérequis à des KPI justes et exploitables.
Enfin, il est possible au sein des KPI de définir des éléments saisonniers qui varient en fonction de l’activité de l’entreprise mais aussi de chantiers de résolution de problèmes structurels ou conjoncturels. Potentiellement, si une base peut rester chaque manager de la supply chain doit disposer de son propre tableau de bord du moment qu’il est efficace.
En conclusion
Pour conclure, le pilotage de la supply chain impose de disposer de KPI permettant de mesurer son efficacité. Fonction éminemment stratégique, la supply chain doit donc se positionner à ce niveau. Le risque de disposer d’indicateurs ne se positionnant pas au niveau stratégique de l’entreprise pourrait devenir contre-productif au regard du but à atteindre.
Enfin les KPI passent forcément par une gestion des flux de données fiabilisés et résilient assurant de remonter des KPI non décorélé de la réalité du terrain. C’est le rôle des manager de terrain de s’assurer que le pilotage des KPI n’arrivent pas à étudier des conclusions or des réalités.
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