La traduction par des éléments de plus en plus factuels du réchauffement climatique, les problématiques sociales telles que la hausse du chômage où la prise en compte des aspects de pénibilité au travail font qu’au fil des années les entreprises changent le positionnement qu’elles ont au regard de leur impact sociétal.
Cette thématique est plus que d’actualité et également un des plus gros enjeux des entreprises pour les 10 ou 20 années à venir.
En tant que logisticien, nos activités sont amenées à avoir un impact sur de multiples aspects de notre société. Nous vous proposons aujourd’hui avec l’aide de KLS de voir comment la mise en place d’un WMS peut vous permettre, en tant qu’entreprise, de contribuer à améliorer votre politique RSE.
La RSE ou, responsabilité sociétale des entreprises
Avant d’aborder l’aspect contribution du WMS, arrêtons-nous déjà sur l’acronyme RSE et sa définition. La Commission européenne décrit celle-ci comme “l’intégration volontaire par les entreprises de préoccupations sociales et environnementales à leurs activités commerciales et leurs relations avec les parties prenantes”. En d’autres termes, la RSE amène l’entreprise à agir sur les effets sociaux, environnementaux et économiques qu’elle peut avoir sur la société.
La notion moderne de RSE semble être l’aboutissement des travaux de Howard Bowen réalisés en 1958. Ces travaux permirent de sortir l’ouvrageSocial Responsibilities of the Businessmanqui posa les bases (certes idéalistes) de la RSE en les orientant autour de deux principaux points :
- La décision d’un homme d’affaire doit être prise en tenant compte des valeurs souhaitées par la société
- Que cette démarche de prise en compte des valeurs doit être volontaire et non forcée
Entre 1953 et 2005, ce serait une quinzaine d’auteurs qui se sont essayés à définir ce qu’était la RSE. Au titre de la norme internationale ISO 26000, la RSE est décomposée en 7 grands axes de travail :
- la gouvernance de l’organisation
- les droits de l’homme
- les relations et conditions de travail
- l’environnement
- la loyauté des pratiques
- les questions relatives aux consommateurs
- les communautés et le développement local
WMS et contribution à la RSE… késako ?!
Avant de détailler comment va contribuer un WMS à la démarche RSE, il est important de comprendre que le SI ne sera qu’un outil ouvrant à des possibilités d’optimisation qui auront un impact sur votre stratégie.
Le point d’entrée est donc la volonté d’avancer sur les problématiques RSE au sein de l’entreprise. En aucun cas, le WMS va être en mesure d’apporter des résultats si des choix ne sont pas faits par la direction et les équipes.
La contribution du WMS va se faire autour de trois principaux piliers suivants :
- L’impact économique
- L’impact humain
- L’impact environnemental
RSE : l’impact économique
De par les modules qui composent un WMS, le SI logistique va être en mesure de venir contribuer positivement à la réduction des coûts de l’entrepôt :
- en permettant d’optimiser l’exécution de certaines tâches générant ainsi une baisse du nombre d’heures nécessaires pour réaliser une opération donnée. Cette optimisation peut passer soit par une meilleure gestion du processus au quotidien tout en restant “manuel”, soit par l’interfaçage de solutions mécanisées permettant de gagner en productivité / capacité au sein de l’entrepôt
- en optimisant la gestion des stocks au quotidien et permettant ainsi de limiter le besoin en surface. Ainsi, une entreprise qui, sans WMS aurait potentiellement eu besoin de s’agrandir, pourra limiter ses besoins en investissements (et donc ses coûts fixes)
- en permettant une meilleure optimisation de l’emballage des colis ce qui contribuera à réduire la consommation de consommables de calage
- en optimisant la sélection du meilleur carton ce qui limitera l’envoi de vide dans vos colis et, contribuera à mieux massifier vos expéditions (Nota Bene : ce point étant extrêmement liée à la qualitée des données entrantes, le WMS ne sera pas en mesure de faire des miracles si les master datas ne sont pas propres)
L’impact économique peut être discutable si on prend une vue d’ensemble. Grégoire Garcia nous livre sa vision des choses ”D’un point de vue économique, le WMS a une influence qui peut être perçue de façon négative. En effet, l’optimisation de l’activité conduit à produire davantage avec le même nombre de personnes. De fait, il n’y aura pas de création d’emplois. Il y a tout un paradoxe autour de l’impact économique du WMS. Le point de vue sera différent suivant le prisme de la personne qui regardera ce sujet”.
RSE : l’impact humain
Sur l’aspect humain, le WMS va être en mesure de proposer des optimisations permettant, si l’entreprise le souhaite, de réduire la pénibilité en travaillant sur :
- la réduction des temps de déplacements des opérateurs, via l’optimisation du placement des références dans le stock ou le picking
- la possibilité de s’interfacer avec des solutions techniques permettant aux équipes HSE d’implanter des stations de travail plus ergonomiques
Comme nous le dit Grégoire Garcia, Directeur Général de KLS, “Le WMS a un impact sur l’humain au travail. Cela doit s’inscrire dans une démarche RSE de l’entreprise ou d’une politique de réduction de la pénibilité des conditions de travail dans l’entrepôt. Le WMS seul ne reste qu’un outil”. Aujourd’hui le principal driver en France est la législation qui pousse les entreprises à travailler sur la réduction de l’impact des activités sur les équipes.
RSE : l’impact environnemental
Sur le plan environnemental, le WMS va soutenir la démarche RSE via deux principaux aspects :
- Il permet d’optimiser le besoin en mètre carré via l’interfaçage avec de la mécanisation où, tout simplement en optimisant les temps d’attente, buffers divers et variés… Ainsi l’entreprise n’aura pas besoin d’agrandir son entrepôt ce qui de facto permettra de contribuer à limiter l’artificialisation des sols, d’éviter de consommer des ressources dans le cadre des travaux et de limiter la hausse de la consommation en énergie au quotidien.
- Il permet un meilleur calcul des besoins en consommables pour emballer les commandes clients (sélection du bon type de carton en fonction de la taille de la commande). Par conséquent, les camions chargés au départ de votre entrepôt seront composés de moins de vide.
Les retours d’expériences de l’éditeur KLS démontrent d’ailleurs que la sélection d’un packaging mieux adapté à la taille de la commande permet de réduire de manière significative le nombre de retours client. En effet, un colis avec moins de vide aura tendance à mieux résister aux éventuels chocs pendant le transport limitant ainsi le risque de casse. Tout retour de colis évitera des rejets de CO2.
En conclusion ?
Le WMS va permettre via des solutions / modules de travailler l’optimisation des opérations au quotidien. Cela va ainsi limiter les dépenses d’énergie, de matières premières et de temps.
L’évolution des technologies et la facilitation des interfaçages entre les outils permet également de se créer en local un écosystème de solutions visant à réduire les externalités négatives de l’activité de Warehousing.
Néanmoins, un des leviers qui pourrait être utilisé par les enseignes / marques est la responsabilisation du client. On observe de plus en plus un éclatement des flux. Là où il y a 10 ans un logisticien faisait majoritairement du BtoB… Il va maintenant avoir une part plus importante de colis au détail destinés directement aux clients finaux via le canal e-commerce.
Ce même client au fil des années sépare de plus en plus ses commandes contribuant ainsi à générer de plus en plus de CO2 (Cf. Rapports annuels de la FEVAD). Il y a donc un enjeu de prise conscience à effectuer auprès du client. L’immédiateté et l’éclatement des commandes impactent notre société sur les trois piliers présentés ci-avant. L’entreprise doit donc s’atteler à faire évoluer ses consommateurs… vers des consom’acteurs.
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